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Toute technologie suffisamment avancée se confond avec la magie". Par ces quelques mots, l’écrivain de science-fiction Isaac Asimov résumait les liens qui existent entre la fiction et l’innovation.

 

Imaginée en trois étapes, l’exposition PROMPT# décortique des ponts bâtis entre l’avenir dessiné par l’innovation et l’affection de l’image artistique pour la technologie.

Une proposition aventureuse par le choix des œuvres qui relèvent toutes de l’ère du digital et de l’électronique, de l'illusion et la faillabilité.

L'exposition présentera aussi une proposition novatrice: une retransmission télématique, donc soumise au bug, de plusieurs travaux depuis le centre d'art Reticular de Saint-Étienne, lui-même en travaux...

Les oeuvres présentées suggèrent les questions d'identité, d'aspiration à la beauté, de flux de données, de mots, de signes.

 

La première étape, sous le couvert de la séduction, expose une galerie de portraits. Les personnages qu'on y rencontre sont issus d'un monde factice mais pourtant familier, ils sont enjôleurs, fascinants. La déambulation sollicitera l'empathie du visiteur, fera appel à ses fantasmes.

On glissera ensuite vers ce qui reste de la figure humaine en cas de malfonction, figure encore centrale bien qu'il n'en reste que des traces sur le papier, des signes graphiques, des gémissements, des avatars. Puis c'est un acheminement vers la ruine ou peut-être vers la pure émancipation qui conclura le cycle, avec la résurgence de souvenirs fantômatiques dans un paysage architectural désincarné. On y côtoiera la Théorie de Tout, en comtemplant l’aube d’une ré-évaluation technologique de la réalité corporelle de l’homme et de l’ensemble de ses univers symboliques.

                                                           

                                                                                                                                                                    Igor Deschamps, Hélène Bigot            

PROMPT #2  SIGNE                                                

du 22 mai au 5 juin 2014                                  

Patrick Tresset, Sébastien Hildebrand,                         

Groupe Spectre, Fabien Zocco       

PROMPT #3  POSTHUMAIN                                    

du 12 juin au 20 juin 2014

MP0804H, Thomas Léon

PROMPT #1  RENCONTRE                                

du 7 mai au 16 mai 2014       

Groupe Spectre, Thedigitalbath,                                   

MP0804H,Fabien Zocco

PROMPT #

 

Triple exposition de créations numériques

du 7 mai au 20 juin 2014

par les curateurs invités Igor Deschamps et Hélène Bigot,

Reticular Art Center.

Cette exposition est une allégorie d’un langage artistique, celui des œuvres numériques, d'un assemblage de machines.

En faisant travailler les rôles, en jouant avec les codes et les canons, ces œuvres questionnent le rapport de fascination qu’entretiennent homme et machine dans une relation artistique.

 

L’une des fonctions de l’image numérique est la modélisation artificielle du réel. Elle permet de générer une illusion étrange de la vie dans des corps sans existence tangible, sans matière, sans base empirique de connaissances, sans histoire.

 

La  présence des technologies nouvelles dans l’art s’explique aujourd’hui davantage par leur omniprésence dans la société elle-même que par une volonté précise qu’auraient les artistes de mêler la technologie et la science à l’art, comme ce fut le cas au début du 19e siècle.

Les dernières décennies ont cependant vu leur rythme d’évolution accélérer jusqu’à en devenir exponentiel et leur impact social et économique se radicaliser de façon apparemment irréversible. Ce fut en tout cas un ras de marée artistique : en France, les Arts « Numériques » furent d'abord qualifiés de dangereusement technophiles, puis on leur attribua finalement le rôle de nouveau divertissement culturel. Les artistes de ces arts-là furent pourtant les premiers expérimentateurs critiques des limites de ces technologies.

 

 

 

PROMPT #1  RENCONTRE                                

du 7 mai au 16 mai 2014       

Groupe Spectre, Thedigitalbath,                                   

MP0804H,Fabien Zocco

I am and you are, 2013

 

projection, application

 

Des phrases se succèdent à l’écran, toutes construites

à partir du même modèle «I am ... and you are ...».

Les qualificatifs qui complètent la phrase sont tirés au hasard dans une liste d’adjectifs.

Le processus déplie une suite d’assertions allant du tragique au grotesque, réduisant toute définition de l’identité à un ensemble fini de qualités prédeterminées.                                    

LoveStream 1.1, 2010

 

captures d'écran grand format, impression sur dibond

 

Ces captures d’écran sont des traces de communications

vidéo intercontinentales quotidiennes. Elles relatent certains

instants d’une relation amoureuse à distance. Les monstruosités

crées par le réseau sont à l’imagede ce que peut être l’amour,

une illusion fantastique, belle et destructrice.

Il questionne à cette occasion la matérialité des œuvres et la

médiation difficile des sentiments.

La Nouvelle Vénus, 2006

 

installation mobilier urbain et  photographie numérique.

 

L’objet lumineux tisse des liens entre deux mondes :

celui du quotidien et un autre, étrange et magique, 

fait de nos fascinations.

 

Référence à la Vénus de Botticelli, l'assemblage donne

le sentiment de vivre une rencontre avec ce personnage

iconique qui ravive notre frustration de ne pas pouvoir être un autre.

Guardami, 2012

 

installation, application, peinture interactive.

 

Sous le couvert d'un portrait

très XIXe siècle, une jeune femme qui bouge réclame l'attention de l'assistance,

mais lorsque l’assistance la

lui accorde, elle semble lui tourner le dos, illustrant la quête jamais satisfaite de la demande de reconnaissance.

 

PROMPT #2  SIGNE                             

du 22 mai au 5 juin 2014       

Groupe Spectre, Patrick Tresset et Paul III. c                                  

MP0804H,Fabien Zocco, Sébastien Hildebrand

9 portraits de Patrick, par Paul-III.c, 2014

 

Paul investit l’activité artistique humaine et pose la question de notre relation avec la programmation robotique. Patrick Tresset a créé une entité autonome, représentation cybernétique de l’artiste et d’une certaine manière, le miroir de soi.

Sébastien Hildebrand

Hypotrochoïdes 01

“ Nevada Test Site, Area 5 - 1957”, 2012

 

Dessin au spirographe, crayon de couleur sur papier.

 

Un robot dessine avec la “patte d’artiste” de son créateur tandis qu’un artiste se saisit d’une vieille et populaire machine à dessiner pour automatiser, pour pixelliser, son portrait d’une des icônes les plus fascinantes du 20e siècle : le champignon atomique.

 

Self portrait, 2012

 

Carte à puce, sang.

 

Un organisme vivant bien que synthétique est alimenté par un système vasculaire. contenant le sang des deux artistes du groupe. L’organisme semble souffrir et réagit avec crainte quand s’approchent les visiteurs, le thème de l’interaction étant amené à un niveau plus intime d’empathie avec la machine.

 


La machine répond à ses propres questions et ses réponses relancent de nouvelles questions. Les phrases constituant l'échange sont formulées à l'écrit sur l'écran ainsi que prononcées par deux voix synthétiques. La conversation, soulignée par un accompagnement sonore génératif, prend un tour à la fois absurde et inquiétant.

Le vis-à-vis humain pourra céder à l'effroi autant qu'au rire face à l'hypothèse d'une intelligence artificielle émancipée et schizophrène, qui erre sans fin dans un questionnement autour de sa propre existence.

Graffiti research Lab France

Jérôme Saint-Clair

intervention le jeudi 5 juin

 

Graffiti Research Lab est né aux États-Unis en 2005 sous l'impulsion de Evan Roth et James Powderly. Partageant un intérêt commun pour le graffiti et les technologies open-source, le G.R.L est un collectif d’artistes technophiles aimant élaborer des outils de création innovants afin de redessiner l’espace urbain. Le G.R.L. a rapidement atteint une renommée internationale grâce à la qualité et l’originalité des projets qui y furent développés, au sein desquels figurent les LED Throwies et le L.A.S.E.R. Tag.

C’est Jérôme Saint-Clair, créateur du collectif en France qui viendra à notre rencontre pour nous parler des signes et de leurs possibles détournements, dans l’environnement urbain.

PROMPT #3  POSTHUMAIN                             

du 12 juin au 20 juin 2014       

Thomas Léon et MP0804H

Living in the ice age

 

installation projection vidéo de 19 minutes 27 en boucle, avec bande son et dispositif d’enceintes.

 

L’installation est une invitation à traverser une idée. Un bâtiment utilitaire à l’abandon, souvenir fantomatique des flux de marchandises qui l’ont traversé, cohabite avec une architecture verticale de verre et d’acier évoquant la gestion de flux financiers invisibles. 

 

co-production Conseil général de la Seine Saint-Denis, Ville de pantin, le LABO.

expérimentation curatoriale de cette carte blanche, l'installation sera captée au centre d'art Reticular à Saint Etienne et sera retransmise en direct à Section Pigalle. L’occasion de prolonger l’espace de la galerie en diluant la physicalité de l’oeuvre, desormais reproductible à l’infini.

Theory of everything

 

L’espace est plongé dans le noir, le plafond est illuminé de néons qui scintillent faiblement. Leurs impulsions aléatoires de lumière créent une dimension étrange et maternelle. Le dispositif, également sonore, transforme le lieu en un espace organique et sensible. L’installation joue avec l’omnipotence illusoire de l’homme au sein de son environnement naturel, artificiel, politique et historique.

 

 

 

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